Etymologie de Vergt
La légende de VERGT
Au pays de l'Isle... aux trésors !
Ce fut une histoire incroyable qui commença au temps lointain de ce peuple que l'on appelait les Celtes.
Des hommes et des femmes se sont installés au pied de la colline caressée par une rivière tranquille qui cherchait son nom.
Ce ruisseau était naturellement bordé de Vergnes ou aulnes, c'est alors qu'il prit le nom de Vern.
Puis l'histoire s'est mis en route : de l'antique Vernum, puis Vernhe, Vern, Verne, Verg, et de nombreuses autres écritures fantaisistes, retrouvées tout au long des écrits de notre histoire.
Il fallut attendre 1838, pour qu’une ordonnance Royale, réunifia les communes de Saint-Jean de Vern, et Sainte-Marie de Vern, Le G rappellant le vergne et le T laisse penser à une déformation phonétique en pensant à la couleur.
C'est alors que, façonné par le temps, apparut VERGT dans l'écriture d'aujourd'hui.
>>>>>Signification de la devise du blason<<<<<
Semper viridis : Toujours Vert ou Toujours Loyal
Histoire de la Halle
Il était une fois une vieille halle aux grains construite sur cette place en 1285 par les Plantagenets, à l'époque de la bastide comtale, puis reconstruite en 1608 à l'identique, toute en bois par Ramonet Poumier, sur ordre de Gabriel d'Abzac, alors seigneur des terres de Vern.
Aux termes d'un arrêté révolutionnaire du 15 floréal de l'an VII, la propriété de ce lieu qui était réclamée par le marquis de Taillefer, alors qu'il percevait des impôts des habitants pour rembourser les travaux de sa construction, sera attribuée à la commune malgré moult recours auprès des tribunaux du Directoire, (conformément à la loi du 25 et 28 mars 1790), seule la valeur des matériaux lui sera remboursée sur une durée de trois années.
Cette halle a brûlé lors des émeutes de 1830, à ce jour, un document trouvé aux archives Départementales en rapporte la preuve.
Le 12 octobre 1817, eut lieu l'adjudication relative à la construction d'une nouvelle halle au blé. Réunis chez Monsieur Laterrière, maire de la commune, en séance ordinaire, MM. Louis Gorce, Pierre Grellety, Louis Langevin et Jean Jouanaud, présents se déclarèrent adjudicataires après avoir pris connaissance du cahier des charges, la première offre de prix fut de mille huit francs et cinquante centimes (1008,50 francs). Les travaux de construction sont confiés à Paul Langevin de la commune de Vergt.
La halle aura 34 pieds de long, et 19 pieds et demi en large. Elle sera soutenue par 18 piles d'une hauteur de 10 pieds, destinées à supporter la charpente et le poids de la toiture. Le procès-verbal de la délibération sera transmis au préfet pour approbation et sera refusé pour des motifs financiers.
La nouvelle halle aux grains sera finalement construite en 1840 sous la houlette de Monsieur Labat maire de la commune de Vergt.
Vergt Bastide Comtale
Il y a longtemps, très longtemps, des hommes et des femmes, gaulois ou mérovingiens, sont passés puis se sont arrêtés dans cette verte vallée, au bord du ruisseau tout bordé de vergnes, ils y bâtirent leurs maisons. Cette terre de marécages, sans doute dus au retrait ancien des océans, était une terre hostile, où se regroupa toute une population profitant du premier remembrement connu du XIe siècle, pour y fonder une communauté et ériger une paroisse en l'honneur de Saint Jean, en l'an 1156.
Cette vallée au riant petit ruisseau aurait également pu porter l'appellation de « vallée des vergnes ». Ces hommes et ces femmes s'installèrent là, comme pour y vénérer ces eaux de terre promise « le Vern ». L'étymologie du nom de Vergt proviendrait de ces arbres, les vergnes, croissant le long de ce ruisseau, et au vert, couleur dominante de l'endroit. Le nom « Vergt » reprend le G en référence au vergne et le T pour la couleur. C'est ainsi que se forma au fil du temps, l'orthographe de Vergt.
L'analyse raisonnée du plan parcellaire, d'après les recherches et écrits de M. Fournioux, recense deux anciens peuplements réunis autour de deux églises rurales ayant exercé des fonctions paroissiales : Saint-Jean de Vernhe et Sainte-Marie de Vernhe. Le patronage de ces deux églises et leur proximité immédiate sous-entendent l'existence d'un baptistère d'origine mérovingienne. La toponymie semble attribuer une antériorité d'existence chrétienne à Saint-Jean, parce que l'apparition des paroisses mariales date plutôt des Xème et XIème siècles. La mention la plus ancienne de la paroisse de Sainte-Marie remonte à 1273 alors que l'église de Saint-Jean est signalée en mai 1156. Ces deux centres paroissiaux ne sont séparés que par quelques centaines de mètres et reliés entre eux par une voie de communication inscrite en rupture de pente d'un versant de colline. L’implantation particulière de cette voie de communication confirme l'existence des marécages qui interdisaient tout passage par la voie basse.
L'origine du développement de Vergt et la cause de son importance comme chef-lieu régional doivent être recherchées dans la création de la bastide comtale, fondée par Archambaud III comte du Périgord. C’est sous le règne des Plantagenêt (alors au Royaume d'Angleterre) que furent accordées, le 26 mars 1285, les fameuses coutumes de Vernh qui comportaient 39 articles. Elles furent complétées de 45 autres articles par le comte Hélie VIII, en 1299, pour mieux rentrer dans le giron Plantagenêt. Le but poursuivi était essentiellement économique: créer un nouveau peuplement et ainsi une nouvelle source de profits, sans objectifs militaires. Vergt ne sera jamais fortifié mais simplement protégé par un château fort (castrum).
Extraits du courrier du vendredi 8 août 1997. A.D.D. PRE 380.
La bastide comtale de Vergt abritait, au milieu du XIVème siècle, 189 foyers parmi lesquels 155 étaient soumis à l'obligation d'une redevance comtale, « reddita », versée chaque année aux fêtes liturgiques de la Saint Barnabé, Saint-Jean et Noël, directement au comte qui résidait au château (castrum de Vergt).
La ville au Moyen âge
Durant les onzième, douzième et treizième siècles, les habitants des campagnes furent naturellement attirés par la ville ou les villages. Même si le dixième siècle célébrait la fin des invasions, les gens s’y sentaient plus en sécurité. Vergt n'était pas une ville fortifiée, mais simplement protégée par une puissante forteresse, avec deux fossés et pont-levis, pour en assurer sa défense. Les activités économiques restaient liées au travail de la terre, et la ville y facilitait les échanges commerciaux.
Le village de Vergt n'échappera pas aux grandes épidémies liées au manque d'hygiène et aux conditions de vie difficiles et parfois malsaines.
L’urbanisation et l’attrait de la vie urbaine furent naturellement encouragés par les libertés dont pouvaient bénéficier les citadins, en raison des chartes ou des coutumes souvent confirmées par un écrit signé par le seigneur local. Ces nouvelles libertés délivraient de la tutelle du seigneur, du service militaire et des corvées, tout en reconnaissant le droit aux bourgeois de voyager et de tenir marché.
Comme l'avait voulu le comte du Périgord, Archambault III, le village de Vergt favorisé par sa situation géographique au cœur de la forêt, fut maître de sa défense, de sa justice, et de son économie. Il est donc facile d'imaginer l'attrait qu'exerçait un bourg sur les paysans qui pouvaient s'affranchir en quittant la servilité du monde rural pour un monde urbain beaucoup plus libre. Ce nouveau statut de liberté ne s’acquérait qu’après plus d'un an et un jour de présence en ville.
La bastide de Vergt, telle qu’elle fut créée sous les Plantagenêt, se situait entre l'actuelle place Saint-jean et l’église Sainte-Marie ; un document cadastral de 1829 met d’ailleurs excellemment en valeur le plan en damier d’origine.
Vergt, bastide comtale, reconnut tour à tour et alternativement, l’autorité du roi de France ou celle du roi d'Angleterre. Depuis le milieu du XIIe siècle et le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre, après qu’Aliénor ait été répudiée par le roi de France Louis VII, Anglais et Français se disputaient les marches de l'Aquitaine, et notamment le sud du Périgord. Ainsi, jusqu'à la fin de la guerre de Cent ans, soit pendant près de trois cents ans, Vergt se trouvera dans une zone ou une autre, bon gré mal gré, au hasard de la fortune des armes, pour l'intérêt immédiat des grands ou des petits seigneurs.
M. FOURNIOUX a découvert, aux archives de Pau, un document de qualité exceptionnelle pour l’histoire de notre ville : le censier de VERGT datant du milieu du XIVe siècle. Il ressort de ce document tel que son inventeur l’a écrit que la bastide comprenait : deux rues longitudinales, la grande « carreria » et la petite « carreria » encadrant la place centrale, le « mercadial », de soixante mètres de coté. S'y ajoutait une rue parallèle préexistante, appelée Sainte Catherine (c’est l’actuelle rue de la Chaminade), seule voie de communication antérieure à l'existence de la bastide.
Au XIVe siècle, Vergt était doté d'équipements importants, comme l'indique le plan ci-après : un moulin hydraulique, un pressoir, un four à pain, une pêcherie dans un étang naturel qui avait résisté à l'assèchement des marécages, précisément où se trouve l’emplacement de la mairie actuelle. L'agglomération comptait deux prêtres, deux clercs, cinq bouchers, un meunier et un forgeron.
L'ensemble était protégé par un château fort édifié, vers 1290, à proximité du village de Saint-Jean au lieu-dit « le château vieux » ; des documents indiquent sa construction sur ordre d’Edouard 1er, roi d'Angleterre. L’existence de ce château fut brève parce que soumise aux différents et fréquents traités ou conflits entre l'Angleterre et la France. Finalement, ce château sera détruit en 1399, sur ordre de Charles VI, roi de France. De cette bastide, il ne reste rien d’autre que le nom, mais son existence apparaît encore dans le plan d'urbanisme de manière bien caractéristique, enserrée dans ses limites très bien respectées et encore visibles de nos jours.
Plan de la bastide comtale de Vernh au XIVe siècle telle que la représente M. Fournioux dans son livre « Le censier de Vergt au XIVe siècle ».
Les habitants de la bastide de Vergt en 1347
Hel. Audebert de Falhdenier - Hel. Audebert - Hel. Aussel - Gérald Barbier - bernard Basset --Raymond Basset - Guillem Basseta - Guillem Bastera - Héritiers de pierre Baster - Bernard Bastier - Hel. de Batbua junior Guillem Belburdir - ArmaldBergo - Armand Bergo - Gerald Bergo prêtre - Guillem Bergo - Ger. Bergonis - Pons Bergonis - Aymeric Berniart - Gérald et Ar. Berniart - Guillem Berniart - Aymeric de Bessengas - Hel. Bodo - Ray. Bonela - Hel. Boquinel, junior - Hel.Boquinel, sénior, boucher - Hel. Boquinel, lo trolhier - Johan Boquinel - La femme de Guillem Borrel - Hel. Boyschorn, boucher - les héritiers de Stephane Brandeti - Roland de Brias - Guillem Bruc - Petrona de Bugolos - Ber. Buschata - le femme de Helie Castel - les héritiers de Itier Chabrol - Ebrard Chambari - Pierre Chantagrel, junior - Pierre Chayronel - Hel. Clarmont, de Claromonte - les héritiers de Ger. Coges - Hel. Columba - P. de Costa Chara - Johan de cubas - Pierre Dalbi - gerald Delbosc, de Bosco - Der. Delchampilho - les héritiers de Guikkem Delclusel - Pierre de Mangor - gérald delsotol - Ger Dental - Hel. Dental - Peyrona Dentala - les héritiers de Ay. Episcopali - Ar. Ferrier - Ger. Filhol - Hel. Filhol, junior - Pierre Fongalieyras, de Fongalieyras - pierre fontaugier - helias Galayo - Hel.Guarina - Pierre Guibert, boucher - les héritiers de feu Pierre de Guilharmo - Ber. hugo, boucher - Hel. Hurgel - Ay. Jaubert - Aylias Jausselma - Ayrard de Labatut -Rampnulphe de Labatut, clerc en 1347 - Raymond de Labatut - bernard Lacomba - les héritiers de Johan de Lacosta - Pierre de Lacosta, junior - Pierre de Lacosta, sénior - Bernard de Laembertia - Hel. de Laembertia - Johan de Lafossa - Pet. deLafossa - Guillem de Lagrava - Ahel Lafilha - Maria Malvernhassa - Guillem Lembert - Ar. Lando - Raymond Landona - Hel. de Laudolia - Helias de Lavaycheyra - Hel. Lo Mazelier - Ger. Lo Pestre et pour sa femme - Johan Lo Pestre - RaymondLo Pestre et pour sa femme - St. Malatier - Aheliana de Malaval - Ber. de Malaval - Raymond de Malaval - Joho de Malavena - Ber. Manha - Bernard Manha - Les héritiers de Raymond Manha - Geralda Manhana - Joh. Marrel - Johanes deMazayrolas - Peyre de Mazayrolas - Gerard Melet, de Melet - les héritiers de feu Johan Meletz - Guillem Mercier - Bernard Minhot - Hel. Minhot - Johan Moret, clerc - Steph. Moret - Helias Pasquaut - Helias de Peroni - Guillem de Peroni - PetronaPestrassa - les héritiers de Bernard Petrafonte - Bertrand de Petrafonte - Pons et johan de Petrafonte - Joh. de Peyrafon - Arnald pincre - Ray. de Podio - Helias de podioenal - Bernard de Pomier - Ar. de Pomerio - Guillem de Pomerio, Pomier - Bernard pradel - Guillem Pradel - Guillem Pradel - Johannes Ribieyra - Gerald Roderi - Hel. de Rossilha - Gerald Salvatge - P. Salvatge - Hel. de Sargat - St. de Sargat - Gerald Sigonh - Guillem Sobira - Vidal Sochier - Peyronela de Solumpnhac- Johanna Subirana - Bertrandus de Trolio - Helias et Petrus Trotal - Guillem Truc - Peyronna Truca - Guillem de Vallibus - Ar. de Voyrac - Ar. les héritiers de pierre de Voyrac .
Habitants du centre paroissial de Sainte-Marie de Vergt
Guilliem Amalvini - Hel. Auseli - Bernard de Bannas - les héritiers de feu Joh. Barbier - Johanna femme de Pierre Bertholome I - les héritiers de Gerald Batbuco - Guillem de Batbuco - Raymond de Batbuco - Armand Bergo - guillem Bergo, fils de feu Guillem Bergonis - Alays, femme de Joh Bergona - Guillem Bergona - Johannes Bregonis - Germain de Berriers - Ebrart de Biriasso - Guillem Blanci, junior - Guillem Blanci, sénior - Ar. Borses cappellanus Sainte-Matrie de Vergt - Guillem Del Tallet - P. Fayard - Aheliana de Fix - Armand de Fix - Les héritiers de Pierre Lussaco - Guillem Guari, fils de feu Pierre Guarini - Guillem Manha - les héritiers de joh Manha - Joh de Perlichas - Alaycis, Alaudis Picauda.